Publié dans Editorial

Méchant mais … !

Publié le lundi, 07 février 2022

Bien qu’Analamanga soit quelque peu épargnée, d’autres ont subi des frappes en pleine figure des rafales de vents et de pluies.
Fausse alerte ? Compte tenu de sa trajectoire initiale à partir des images satellites, le cyclone tropical « Batsirai » devait traverser la Grande île de la côte Est (Vatomandry – Mahanoro – Mananjary) vers le Sud-ouest (Tuléar) en traversant Fianarantsoa tout en passant à proximité des Régions du Vakinakaratra, d’Analamanga, d’Itasy, etc. Selon les prévisions des services de la Météo, « Batsirai » sera un cyclone très puissant et dangereux plus que « Ana ». Une menace potentielle pour l’ensemble du pays. Ceci étant, l’alerte maximale a été lancée. Toutes les Régions concernées  par le passage de « Batsirai » dont Analamanga ont toutes été placées en « alerte rouge ». Une sage décision en vue d’une prudence maximale ! Rappelons que le cyclone tropical « Ana », ayant pris au dépourvu les responsables qui n’ont pas su anticiper, a ravagé et tué des hommes. Pour certaines Régions comme Analamanga et Itasy ce fut plus de peur que de mal ! N’aurait-on pas surestimé la puissance de frappe de l’aléa climat climatique dans certains endroits. Suspendre les cours des élèves dans la Région d’Analamanga a été tout de même une disposition de trop ! « Batsirai » n’était pas si méchant que ça ! De toute manière, on n’est jamais trop prudent. La prudence, mère de toutes les vertus. Mieux vaut se préparer qu’être pris au dépourvu.
Par contre, dans le Sud-est en passant par le Centre sud et débouchant sur le Sud-ouest du pays, ce fut l’apocalypse ! Le cyclone tropical « Batsirai » s’est déchaîné sur au moins au cinq Régions et laissant des dégâts innommables tant en vies humaines que matériels. Le bilan provisoire cause des frissons dans les esprits et fond les cœurs : 11 décès et au moins 48.000 déplacés sinon sinistrés. Les infrastructures administratives, scolaires et sanitaires se trouvent en piteux état. Des villes assumant une responsabilité administrative et économique dans la Région comme Mananjary est méconnaissable. Elle a été détruite presque à 100 %. Méchant, c’est l’adjectif qualificatif qui illustre exactement le « comportement » de « Batsirai ».
Mais à quelque chose malheur est bon ! Les catastrophes gravement destructives plongeant le pays dans l’adversité inhumaine éveillent souvent en nous le sentiment national. Une mobilisation nationale grâce à la culture d’entraide héritée de nos Ancêtres à travers le « Fihavanana » s’ensuit  naturellement. Le Président Rajoelina fait appel à quelque chose qui existe déjà en chacun de nous seulement il fallait le bousculer un peu. La solidarité nationale s’active dans des circonstances de ce genre. Les entreprises privées par le biais de la RSE se mobilisent également.
Il ne faut pas oublier aussi que les intempéries provoquant des précipitations amènent de l’eau là où on en a besoin. Le cas dans le Sud.
Le cyclone tropical « Batsirai » pousse le pays dans la tourmente totale. Des vies et des biens ont été détruits mais il ne s’agit nullement pas d’une malédiction en soi. Il éveille en nous notre sentiment d’appartenance à une Nation et entretient le sens de la solidarité nationale. Gages de la réussite du pays !

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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